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PREAMBULE


À quoi ressemblent les fées ?

Contrairement aux croyances, les fées ne sont pas toutes de jolies créatures ailées mesurant à peine quelques pouces. Elles apparaissent sous plusieurs formes et c'est pourquoi il est difficile d'en faire la description. Certaines se confondent avec des humains, d'autres avec des animaux, mais elles prennent plus souvent qu'autrement une apparance fantastique d'une grande beauté ou d'une atroce laideur. Elles peuvent généralement prendre l'apparance qu'elles désirent, et il est quasi impossible pour un humain de distinguer la réalité de l'illusion. Mais même la fée la plus semblable à l'humain a des caractéristiques qui la distinguent. Par exemple, elle peut arborer des pieds palmés, des sabots fourchus, des narines dépourvues de nez, des oreilles en pointe ou une queue de vache.

Le royaume des fées
Les fées habitent un royaume communément appellé Féérie. La location de cet endroit demeure un mystère, bien que plusieurs peuples affirment -- et n'allez surtout pas les contredire -- qu'il se situe quelque part dans leur pays. Avalon est probablement l'île « féérique » la plus connue, puisqu'une partie de la légende du roi Arthur y a lieu. On raconte d'ailleurs que ce dernier y aurait été soigné par un quatuor de fées, et que son corps y reposerait toujours. En fait, le royaume de Féérie se trouve partout où subsistent des arbres, des fleurs, des lacs et des rivières. Il peut donc vous apparaître à tout moment, en autant que vous ayez la foi et que vous gardiez l'oeil ouvert.

Les dangers de Féérie
Les fées sont des êtres qui peuvent parfois se montrer capricieux, orgueilleux et sournois. Il n'est donc recommandé à personne de marcher sur leurs plates-bandes. Par contre, si vous les observez discrètement, les fées ne vous poseront pas de problèmes et elles pourraient même vous gratifier de leur amitié. Il est toutefois recommandé d'user de la plus grande prudence dans les rapports avec les habitants de Féérie et, surtout, de refuser toute nourriture et toute boisson offertes par ces créatures. Sinon, vous risquez de vous retrouver à jamais en esclavage. Il faut également vous méfier de la musique jouée par les fées, puisqu'elle exerce un attrait qui pourrait être fatal à l'humain. De la même façon, il n'est guère recommandé d'entrer dans un cercle de fées, c'est-à-dire une danse où tout le monde tourne en rond. En effet, un être humain entré dans une telle ronde ne pourra s'arrêter et risque de périr d'épuisement

Anciennes croyances reliées aux fées
On expliquait autrefois de nombreux phénomènes mystérieux par la présence des fées et des elfes. Ainsi, on attribuait régulièrement à ces créatures les décès inexpliqués. On croyait alors que les silex (dont on situe maintenant l'origine à l'âge de pierre) appartenaient aux esprits et qu'ils pouvaient paralyser leurs victimes. D'ailleurs, l'expression « avoir une attaque » lorsque l'on parle de paralysie vient de l'expression « attaque des elfes » que l'on utilisait à l'époque. On croyait alors également que les crampes, les contusions et les rhumatismes étaient en fait causés par des fées s'amusant à pincer les mortels qui les avaient offusquées. Vous arrive-t-il parfois de perdre des objets, alors que vous êtes absolument certain de les avoir rangés à leur place? Si oui, vous pouvez blâmer les fées! Selon les croyances, elles seraient même responsables de nos cheveux emmêlés le matin!

Les bons côtés des petites créatures
Malgré tous leurs mauvais côtés, les fées et autres petites personnes n'ont pas que des défauts. Ce sont des êtres des plus enjoués, qui adorent rire et jouer des mauvais tours... plus souvent qu'autrement aux dépens des humains! Le tout pour rire, bien sûr! En fait, les fées n'ont absolument rien contre les humains, à condition qu'ils se montrent respectueux à leur égard. Elles aiment les humains qui ont l'esprit généreux et aimable, principalement les amoureux, mais elles sont sans pitié pour les êtres avares et trop prévoyants, de même que les malhonnêtes et les paresseux. Par contre, si une personne prend la peine de laisser aux elfes de la nourriture ou de la boisson, elle risque de retrouver des pièces d'or dans ses chaussures le lendemain matin. Il ne faut cependant jamais parler des présents reçus des fées, et encore moins offrir des remerciements, sous peine de les voir disparaître à tout jamais.

Comment rencontrer une fée
Malheureusement pour les humains qui souhaitent apercevoir des habitants de Féérie, ceux-ci ont le pouvoir de se rendre invisible à volonté. Il est cependant parfois possible de les observer à leur insu lorsqu'ils s'amusent ou qu'ils travaillent. C'est souvent à ces moments que des êtres humains les découvrent, soit par hasard ou grâce à une grande volonté de les voir. Les meilleurs moments pour observer les fées sont midi et minuit, de même que les heures précédant l'aube et le crépuscule. En ce qui concerne les jours particulièrement favorables à l'observation de fées, ce sont les 1er mai, 21 juin et celui de la Toussaint. Les enfants en pleine croissance et les jeunes filles sont les personnes ayant le plus de chance d'avoir un jour une rencontre avec le monde de Féérie. Les habitants de Féérie n'aiment pas beaucoup être découverts par les humains. Il faut donc se faire extrêmement discret si l'on souhaite les observer, puisqu'ils s'éclipseront au moindre soupçon de présence humaine.

Sortilèges et rituels
Voici quelques sortilèges et rituels pour apercevoir des fées, se protéger d'elles ou s'attirer leurs faveurs...

Pour voir des fées
Si vous découvrez une caverne d'elfes et que ceux-ci hésitent à sortir de leur cachette, vous pouvez en découvrir l'entrée en tournant à neuf reprises autour de la colline par une nuit de pleine lune. Et si vous n'avez pas le courage d'entrer, vous pouvez toujours coller une oreille au sol pour entendre les bruits des fêtes du petit peuple.

Pour se sortir d'un cercle de fées
Si vous êtes pris dans une danse infernale avec les fées, il n'existe qu'une solution pour vous en sortir avant de mourir d'épuisement. Un ami doit entrer un pied dans la ronde, alors que l'autre pied est à l'extérieur, et il doit aller vous chercher. Par mesure de précaution, il est recommandé que plusieurs personnes soient présentes, afin de retenir ses habits et ainsi l'empêcher d'entrer lui aussi dans la ronde. Il est également possible de disperser une ronde en lançant en son milieu un gant retourné sens dessus dessous.

Quelques trucs pour se protéger des mauvaises fées
Voici une liste d'objets à garder à portée de la main afin de se débarrasser des vilains esprits :
Des cloches Tout objet de fer La Bible L'eau courante Du pain Un crucifix ou une croix Du sel Du fil rouge De la mousse ramassée dans un vieux cimetière Des chaînes de pâquerettes Des pierres trouées Des chaussures placées talon contre le lit Une chaussette sous le lit Un couteau sous l'oreiller Une paille du balai Un pentagone dessiné par terre Du millepertuis

IL ETAIT UNE FOIS......
"Il était une fois…" Depuis qu'il rêve, l'homme a le goût des histoires. Il raconte pour se divertir de l'ennui, conte ses peurs et ses désirs. Ainsi sont nés des mythes peuplés de divinités, bientôt monstres ou fées.

Le mythe de "Psyché et Cupidon" a traversé les siècles pour inspirer La Belle et la Bête. De merveilleuses histoires se trouvent aussi en Inde, en Arabie mais aussi en Chine, en Afrique… En fait, les motifs et structures du conte sont universels

Les contes sont nés d'une parole, transmis de bouche à oreille. Le conte est un rite social et le conteur un passeur entre générations. Figure emblématique, ma mère l'Oye est représentée sous les traits d'une vieille femme.

Toute la littérature médiévale abonde de mythes et de légendes aux motifs merveilleux. Une Belle dort déjà au Bois des légendes arthuriennes. L'histoire de la fée Mélusine, mi-femme, mi-dragon, prend place dans la généalogie de la famille Lusignan

Les premiers contes écrits apparaissent en Italie à la Renaissance. Mais c'est avec Charles Perrault que naît un véritable genre littéraire. L'académicien publie les Histoires ou Contes du temps passé en 1697

La mode des fées connaît un renouveau au XVIIIe siècle. Mis au service de la pédagogie, le conte prend un tour moral prononcé avec Mme Leprince de Beaumont, restée célèbre pour La Belle et la Bête.

En Allemagne, les frères Grimm rassemblent plus de deux cents contes populaires entre 1807 et 1819. Ils ouvrent la voie aux folkloristes qui, dans les pays et les régions, vont inlassablement collecter et classer ce patrimoine populaire

La création de contes reprend avec le romantisme. Pouchkine en Russie, Alexandre Dumas ou George Sand en France, Andersen au Danemark donnent de nouveaux "classiques" au genre.
Très personnels et psychologiques, les contes d'Andersen placent le merveilleux au cœur de la société contemporaine. Ces histoires originales détachent le conte littéraire de ses sources populaires anciennes

L'illustration s'est emparée très tôt des contes de fées. Elle se limite à une simple vignette dans les premières éditions de Perrault

L'illustration féerique culmine dans de véritables "tableaux" d'une grande puissance d'évocation composés par Gustave Doré

Depuis Carroll et Alice au Pays des Merveilles, le merveilleux devient l'affaire de créateurs d'univers. Collodi et Pinocchio, Barrie et Peter Pan, Baum et Le Magicien d'Oz, Tolkien et Le Seigneur des Anneaux, Rowling et Harry Potter... usent autant du conte que du roman.

UN UNIVERS MERVEILLEUX

Le conte de fées repose sur le pacte féerique passé entre le conteur, ses auditeurs ou ses lecteurs. Ces derniers acceptent de croire à l'univers merveilleux.

C'est un monde où les animaux parlent, où les distances et le temps varient, où toutes sortes de créatures se manifestent, où tout, de la forêt à la clef, peut se révéler Fée.

Sombre et dangereuse, la forêt est caractéristique de l'univers des contes. Lieu d'initiation et de mise à l'épreuve par excellence, elle confronte héros et héroïnes avec le mal, la mort et le surnaturel

Les animaux merveilleux tiennent une place importante. Leur variété étonne et séduit : dragon, licorne, oiseau de feu... tout un bestiaire fabuleux et chimérique.

Faune douée de pouvoirs extraordinaires comme l'âne qui crotte de l'or dans Peau-d'Âne ou animaux au comportement humain que sont le Chat botté ou le Loup du Petit Chaperon rouge

Parfois de simples mortels, jouets d'un maléfice, subissent une métamorphose : un prince changé en Oiseau bleu chez Mme d'Aulnoy, sept frères changés en corbeaux chez les frères Grimm...
La fée personnifie le merveilleux. Du latin fata, le terme désignait les Parques, divinités des Enfers qui filaient le sort des hommes. La fée et son pendant maléfique, la sorcière, gouvernent, infléchissent et corrigent les destinées humaines

Fée rayonnante ou vieille "Carabosse", toujours immortelles, elles disposent de pouvoirs surnaturels qui leur permettent de récompenser ou punir, protéger ou vouer à la misère, doter de qualités ou maudire.

Plus rares, les figures masculines sont aussi plus différenciées. Ce sont des nains, des magiciens et surtout des ogres.

Héritiers du mythe grec de Chronos, les ogres font preuve d'un insatiable appétit pour la chair fraîche humaine et d'une force physique herculéenne

Instrument de féerie par excellence, la baguette, modeste rameau ou véritable joyau, présente des origines fort anciennes. Déjà dans l'Odyssée, la magicienne Circé utilise une baguette magique pour métamorphoser les compagnons d'Ulysse en pourceaux

Auxiliaires précieux ou maléfiques, les objets magiques sont d'une grande variété : une pomme pour Blanche-Neige ou un miroir dans La Belle et la Bête, une épée invincible pour Le Nain Jaune ou une clef enchantée dans La Barbe-Bleue

LA MISE A L'EPREUVE
Le conte de fées met en scène un héros enfant ou adolescent soumis à des épreuves, véritables nœuds de l'intrigue

"Pour qu'il y ait conte de fée, il faut qu'il y ait menace - une menace dirigée contre l'existence physique du héros ou contre son existence morale." précise Bettelheim.
La plupart des contes de fées commencent par une séparation, qui revêt mille facettes. Elle est souvent représentée par la mort d'un parent : la mère de Cendrillon ou de Blanche-Neige.
C'est parfois l'enfant qui part, abandonné par ses parents, fuyant une situation impossible comme Peau-d'Âne, ou découvrant le monde à la recherche d'un bien précieux

Nécessaire pour devenir soi-même, selon Bettelheim, descente dans l'inconscient pour Marie-Louise von Franz, cette épreuve initiale s'accompagne souvent d'un appauvrissement ou d'humiliations qui accentuent la nostalgie du paradis perdu.

Arrive le moment de la tentation qui fait basculer l'histoire dans le drame ou provoque la séparation. La Belle au Bois dormant ne résiste pas au fuseau qui la plongera dans un sommeil de cent ans.

La femme de Barbe-Bleue et le fidèle Jean ouvrent la porte d'une chambre qui leur est interdite. Le résultat ne se fait pas attendre : la curieuse est menacée de mort tandis que le fidèle tombe sous le charme du tableau d'une princesse qu'il va recherc

En filigrane, sont ainsi révélés les deux moteurs de l'action des héros : la peur de la mort et la recherche de l'amour. L'amour n'est jamais atteint qu'après de multiples épreuves, la pire restant celle de la mort, annoncée par des amputations ou mutilations

Il est toutefois rare que le conte de fées finisse sur la mort du personnage principal. La plupart des contes finissent par récompenser le héros. L'essentiel tient dans le fait que les épreuves sont toujours surmontées.
Tel est pour Bettelheim le message des contes de fées : "La lutte contre les graves difficultés de la vie est inévitable et fait partie intrinsèque de l'existence humaine, mais si, au lieu de se dérober, on affronte fermement les épreuves inattendues et souvent injustes, on vient à bout de tous les obstacles et on finit par remporter la victoire.".

LA CULTURE DES FEES





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Source : BNF